Julien et sa Honda Civic Type R FN2
la sportive fiable du quotidien
La magie des réseaux sociaux
J’ai rencontré Julien, alias @upsizing_ju, au détour d’échanges passionnés sur X (ex-Twitter). Son quotidien ? Une Honda Civic Type R FN2 qu’il conduit depuis plusieurs années, entre fiabilité exemplaire, trajets au long cours et plaisir d’une sportive à l’ancienne. Il nous raconte son histoire, sans filtre.
Honda Civic VIII 2.0 i-VTEC Type R (FN2)
Année de fabrication : 2007 - 2011
Moteur : 4 cylindres, 1998 cm³
Puissance : 201 chevaux (à 7800 tr/min)
Transmission : manuelle, à 6 rapports
Poids : 1267 Kg
Accélérations :
- 0 à 100 km/h en 6,6s
- 1000m DA en 27,3s
- Vmax 235 km/h
Bonjour, parle nous un peu de cette Civic Type R ?
À l’époque, je voulais absolument une compacte sportive. J’avais un budget serré, je regardais des Clio RS, des 206 RC… et puis je suis tombé sur cette FN2. C’était un peu au-dessus de ce que j’avais prévu, mais mon banquier — passionné de voitures lui aussi — m’a carrément dit : « Vas-y, fonce. » Franchement, c’est rare qu’un conseiller bancaire te pousse à acheter une sportive ! Là je me suis dit que c’était un signe.
Côté assurance, ça aurait pu être compliqué, mais étonnamment j’ai trouvé un contrat raisonnable. Tout s’est aligné pour que je reparte avec.
Qu’est-ce qui t’a convaincu ?
D’abord la ligne. Beaucoup la critiquent avec son côté « vaisseau spatial », mais moi j’adore. C’est une gueule qui ne laisse personne indifférent : certains la trouvent trop exubérante, d’autres iconique, mais personne ne reste neutre.
Et puis il y a l’ambiance intérieure. Le compteur digital, le gros compte-tours au centre, les touches de rouge partout… Tu es directement plongé dans l’univers Type R. Même à l’arrêt, tu sais que tu es dans quelque chose de spécial.
Et bien sûr, le K20. Ce moteur est incroyable : il prend 8 000 tours comme si de rien n’était, et il encaisse tout. Tu sens qu’il a été conçu pour ça. C’est un bloc qui allie caractère et fiabilité, ce qui est devenu rare.
Parlons budget et entretien : une sportive abordable ?
Oui, et c’est là où elle surprend. On imagine souvent que rouler en sportive coûte une fortune, mais avec Honda ce n’est pas le cas. Tu mets de l’essence, tu fais les vidanges, et ça roule. J’ai juste eu une sonde lambda à remplacer, rien de dramatique.
Comparé à d’autres sportives compactes de la même époque, c’est même économique. J’ai des potes en Mégane RS qui passent leur temps au garage : trains roulants, électronique, petites pannes à répétition. Moi, en dehors de l’entretien courant, je n’ai rien à signaler.
Et le prix des pièces reste raisonnable. On est loin des tarifs allemands où tu payes le double pour la moindre rotule. Ici, les pièces sont disponibles, fiables, et tu sais que tu n’auras pas de mauvaises surprises.
Et au quotidien, ça donne quoi ?
C’est ma voiture de tous les jours, donc elle sert à tout. Trajets boulot, courses, week-ends… La conso moyenne tourne autour de 9 L/100, ce qui est très correct vu le moteur. Si tu roules cool, tu peux descendre à 7,5 L. Mais soyons honnêtes : une Type R, c’est fait pour aller chercher la zone rouge de temps en temps.
Il y a des détails amusants : le coffre est grand mais l’ouverture est limitée par l’aileron, donc tu te bats un peu avec les gros objets. L’accès aux places arrière n’est pas idéal, forcément, c’est une trois portes. Mais globalement, ça reste une compacte utilisable au quotidien.
Et puis il y a l’ambiance à bord. Les sièges baquets te maintiennent parfaitement, le levier de vitesses tombe sous la main, tu es assis bas… Même pour aller faire les courses, tu as l’impression de vivre un petit moment de sport auto. C’est ça qui fait son charme : elle rend le quotidien plus excitant.
Elle reste confortable sur longs trajets ?
C’est ferme, c’est sûr. On n’achète pas une Type R pour son moelleux. Mais ça reste parfaitement vivable. J’ai fait plusieurs fois 600 ou 700 km dans la journée, et je n’en suis pas sorti brisé.
Sur autoroute, le moteur sait se faire oublier. À 130 km/h, il tourne tranquillement, sans vibrations ni fatigue particulière. Par contre, sur petites routes, là c’est plus physique. Tu ressors un peu secoué, mais avec la banane.
C’est cette dualité qui m’impressionne : capable d’enchaîner les kilomètres sans souci, tout en restant prête à bondir dès que tu rétrogrades.
Tu t’es déjà fait peur avec ?
Oui, clairement. Une fois sur une petite départementale, dans un virage à l’aveugle, j’ai freiné un peu tard… et là, impossible de rattraper. La voiture est partie tout droit dans le champ. Rien de grave heureusement, mais ça calme. Ça rappelle que même avec un châssis sain, si tu en demandes trop, la limite arrive vite.
Et puis il y a aussi le VTEC. Quand il s’enclenche, le bruit et la poussée te happent, tu montes dans les tours et tu réalises d’un coup que tu es déjà bien au-dessus de la vitesse autorisée. C’est une voiture qui incite à jouer, et il faut savoir se canaliser.
Tu l’as emmenée sur circuit ?
Pas encore. Ça me tente, mais je sais que c’est une spirale : pneus, freins, assurance… Tu y vas une fois, et tu veux toujours revenir. Pour l’instant, je préfère profiter sur route, en restant raisonnable.
Mais c’est clair que le châssis a été conçu pour ça. Tu sens que la voiture encaisserait sans problème. Un jour, je franchirai peut-être le pas, juste pour voir jusqu’où elle peut aller.
Est-ce qu’elle attire les regards ?
Oui, clairement. La silhouette, l’aileron, le bruit du moteur : ça marque les gens. Ce n’est pas une voiture anonyme. Les passionnés la remarquent tout de suite, et même ceux qui ne s’y connaissent pas lèvent la tête quand elle passe.
À la station-service ou en parking, il m’arrive souvent de discuter avec des inconnus qui me disent : « Ah, j’avais la miniature quand j’étais gamin » ou « J’en rêvais au lycée ». C’est là que tu vois que cette Civic a marqué une génération entière.
Tu as déjà pensé à la remplacer ?
Forcément, oui. On regarde toujours ce qui se fait de neuf. La dernière Civic Type R me fait envie, mais quand tu vois le tarif, ça calme. On est à plus de 60 000 € pour une compacte.
Alors je garde la mienne. Parce qu’au fond, je ne vois pas ce qui pourrait la remplacer au même budget. Elle a tout : le look, le moteur, la fiabilité, les sensations. Aujourd’hui, une sportive accessible et utilisable au quotidien, ça devient rare.
Que penses-tu justement de la nouvelle Civic Type R ?
C’est une machine de guerre. Châssis encore plus affûté, finitions au top, moteur monstrueux. Mais elle a perdu un peu de cette simplicité qui me plaît dans la FN2. Ici, tu montes, tu tournes la clé, tu cherches le VTEC et c’est parti. Pas de modes de conduite, pas d’écrans partout. Moi, ça me va comme ça.
Si tu devais résumer ta Civic en trois mots ?
Fiable, brutale… et attachante. Même après plusieurs années, je me dis que j’ai fait le bon choix. Et à chaque fois que je mets le contact, j’ai le sourire. Ça, ça ne se chiffre pas.
Conclusion
Julien parle de sa Civic Type R FN2 avec l’enthousiasme de celui qui n’a pas seulement acheté une voiture, mais trouvé une compagne de route. Une compacte sportive à l’ancienne : robuste, joueuse et terriblement attachante. Pas besoin d’artifices ou de gadgets, la FN2 offre le plaisir pur — celui qui fait battre le cœur à chaque montée en régime.
































